Organisé par l’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique)
De 18h-20h30, Salle du Sénéchal, à Toulouse.
Ce séminaire verra débattre Paul Guillibert et Mireille Bruyère autour du mode de production industriel.
Peut-on et doit-on le conserver, ou plutôt, qu’est-ce que l’on peut en garder dans une société écologique ? Ses travailleurs ont-ils un rôle à jouer dans les changements nécessaires ? Un précédent Sémécol posait la question de l’avenir économique et industriel en ces termes : « déboulonner la mégamachine » ? Cette façon de penser la bifurcation par le démantèlement semble être de plus en plus partagée dans le milieu scientifique comme dans le milieu militant. Elle peut néanmoins s’opposer à d’autres visions stratégiques qui insistent, elles, sur la nécessaire réorientation de l’appareil productif. Le démantèlement, même soutenu par le développement de modes de production coopératifs plus proches des modes de faire artisanaux, est-il une condition incontournable de la bifurcation écologique comme le soutient Mireille Bruyère ? Les outils du marxisme sont-ils encore utiles pour créer les conditions nécessaires à une réorientation de la production comme le pense Paul Guillibert, à travers par exemple la grève écologique et de production ? S’il semble nécessaire d’engager une décroissance de la production d’un certain nombre de secteurs industriels, est-il possible de se passer de toute forme d’industrie (au sens de production de masse à l’aide de machines) ? Ces secteurs industriels sont-ils à la base d’un changement écologique radical ?
Paul Guillibert est philosophe et chercheur au CNRS à l’Université de la Sorbonne.
Mireille Bruyère est enseignante-chercheuse en économie à l’Université de Toulouse-Jean Jaurès
La séance sera animée par Capucine Mouroux, doctorante en sociologie au CERTOP