Ils dirent un jour "Ce pays
est sacrément mal desservi",
parlant du sud-est tarnais.
Depuis longtemps ils en rêvaient
M. Fabre et ses affidés
d’une nouvelle voie bitumée.
Pour eux, ça n’était pas original
d’emprunter la rout’ la nationale
entre Castres et la ville rose
il leur fallait accélérer
gagner en productivité
et que personne ne s’y oppose !
Pourtant, que la campagne est belle
Comment pouvait-on accepter
qu’une armada de tractopelles
Arrive là pour la saigner ?
Comme s’ils édifiaient un barrage
ils faisaient construire leur ouvrage
jusque dans le fond des vallées.
Qu’importe les terres cultivées,
les secteurs souvent inondés,
les prairies et les marécages.
Le pic qu’on entendait dans la forêt
n’aura plus qu’à se reloger :
on bouleverse le paysage.
Adieu les platanes centenaires :
ça se troque, la belle affaire,
contre des arbres de jeune âge.
Pourtant, que la campagne est belle
Comment pouvait-on accepter
qu’une armada de tractopelles
Arrive là pour la saigner ?
MRAE, CNPN
dirent qu’il ne valait pas la peine
de créer cette infrastructure,
inutile et anachronique
à l’heure du chang’ment climatique
et du recul de la nature.
Leurs voix ne portèrent pas plus qu’un murmure
face à des personnes bien trop sûres
que bitumer c’est progresser.
Nous dénonçons la démesure
et app’lons la magistrature
à annuler cette arrêté.
(/ !\ petite variante)
Pour nous, que la campagne est belle
Comment pouvait-on accepter
qu’une armada de tractopelles
Arrive là pour la saigner ?
*
(paroles de Pauline Roy)