Une ville fluide
Véritable mutation de civilisation, la voiture individuelle n’est plus de mise dans l’agglomération. La collectivité a investi massivement pour rendre les transports collectifs performants et attrayants, au cadencement rapide.
Les modes doux non polluants et les TC font de Toulouse la ville la plus fluide d’Europe… 7 jours sur 7, les trains, tramways,train-trams métros, bus, bateaux, autopartagées… permettent de se déplacer – avec très peu d’attente- dans l’ensemble du pays toulousain grâce à un réseau dense très bien maillé.
Un nouvel urbanisme recolonise des espaces bitumés à déconstruire : rocades à 6 voies, boulevards, échangeurs, ronds points surdimensionnés sont partiellement détruits et réaménagés en habitat, équipements ou espaces naturels ou agricoles bio.
Une ville puits de carbone :
La construction de la ville est un véritable puits de carbone.
Les matériaux de constructions à très faible énergie grise sont essentiellement des matériaux naturels et renouvelables. Le bois, la terre, de nombreux produits d’origine végétale, animale ou minérale développent une architecture écologique, saine et bioclimatique.
Le bilan carbone de Toulouse contribue à lutter contre le réchauffement climatique.
Une ville à énergie positive
Tous les bâtiments sont à énergie positive : ils produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
Les sources d’énergie renouvelables, solaire, géothermique, biomasse, éolienne, hydraulique, la cogénération…et l’excellente isolation des bâtiments permettent à Toulouse d être autonome et de sortir en urgence de l’imposture du nucléaire.
Une ville HQE, solidaire à dimension humaine.
L’urbanisme met en œuvre les principes et chartes des écoquartiers authentiques et toutes cibles de la démarche HQE - écoconstruction, écogestion (de l’énergie, de l’eau, des déchets, la maintenance), le confort (visuel, olfactif) , santé- sont scrupuleusement respectées.
L’habitat se densifie tout en gagnant en qualité : on applique les modes fondateurs des bastides ou des quartiers magnifiques historiques de Toulouse, denses et économes en surfaces.
La rue est façonnée par les constructions en continu en limite du domaine public, les espaces privés s’ouvrent sur de véritables îlots de verdure.
Les tours « vertes » géantes construites dans les années 2010 ont été déconstruites : leurs coûts de maintenance et les risques sanitaires et de sécurité ont été jugés déraisonnables.
A leur place une architecture sur 4 à 5 niveaux crée un tissu urbain à dimension humaine et aux rythmes variés. Des expériences de cohabitation à l’échelle d’immeubles, d’îlots ou de quartiers permettent de mutualiser espaces et équipements par des économies d’échelle. Une pratique de réelle décroissance matérielle permet d’augmenter la qualité de vie, des services et des liens dans la cité.
Une ville zéro déchets :
Toulouse a supprimé les aberrations rétrogrades que sont les incinérateurs producteurs de CO2 et de pollutions en plein cœur de son agglomération.
Toulouse, ville intelligente ne brûle plus les déchets, parce qu’il n’y aura plus de déchets. Les industriels ne conçoivent que des produits 100% recyclables et nos ordures sont des mines de ressources en matières à reconditionner.
On ne brûle plus, non plus, les « déchets organiques » gorgés d’eau : ils sont recyclés en compost et enrichiront les terres à l’échelle de toute la ville.
L’incinérateur du Mirail est une unité de cogénération qui produira Eau Chaude et électricité à partir de produits non toxiques soigneusement triés. Sa cheminée ne crache plus son cocktail de substances multi-toxiques aux synergies redoutables des années 2000.
L’incinérateur de GINESTOUS ne brûle plus les boues de nos égouts : des unités de méthanisation valorisent ces boues qui sont soigneusement débarrassées des produits toxiques : métaux lourds, hydrocarbures, solvants et autres matières chimiques ou radioactives. Les rejets dus à certaines thérapies lourdes sont maîtrisé par le milieu hospitalier, véritable service public responsable.
Avec des techniques de phytoépuration, de toilette sèches, de recyclage généralisé des eaux de pluies, l’assainissement de la ville ne consiste plus à gérer le gaspillage insensé de l’eau, bien commun de l’humanité.
Une ville zéro,06 volt/m
Comme pour le tabac ou l’amiante, après plusieurs décennies les pathologies dues aux champs électromagnétiques artificiels et aux micro-ondes sont reconnues : les Toulousaines et les Toulousains sont protégés des expositions occasionnelles (subies, passives et non sollicitées) dues aux technologies du sans fil.
L’aberration du pylône de Bonhoure Guilhemery et toutes les autres tours émettrices hertziennes ne sont plus que de mauvais souvenirs…
Une ville zéro pesticides :
L’utilisation de pesticides et autres insecticides ayant été interdite par la loi ou par décret municipal, la qualité de l’air et de l’eau est optimale : la biodiversité est préservée et se régénère. Les eaux de ruissellement ne sont plus polluées chimiquement. Les nappes phréatiques se désintoxiquent naturellement.
Une ville de « cultureS »
L’agroécologie urbaine et les jardins partagés se développent : les cultures bio de proximité - imposées par une charte urbaine- participent à la qualité de vie, à la santé et au pouvoir d’achat. Les surfaces utiles agricoles s’invitent au cœur du bâti et des équipements.
Une ville végétalisée :
Les espaces verts, les toitures végétales, murs et terrasses végétalisés sont des éléments d’écologie urbaine. Ils jouent un rôle en matière de microclimat et de qualité de l’air. Les pathologies respiratoires diminuent.
Ces architectures végétalisées et la trame continue des zones naturelles offrent une nouvelle vision de la ville : véritables corridors biologiques, elles restaurent la biodiversité végétale et animale.
Les espaces boisés classés se multiplient, et sont particulièrement préservés à proximité immédiate de la trame bleue que constitue la Garonne, les cours d’eau,le Canal du Midi…
Le syndrome d’effondrement des abeilles est stoppé. Les insectes pollinisateurs et les colonies d’abeilles prospèrent : les apiculteurs récoltent le miel de Toulouse dont les qualités gustatives valent celle des zones naturelles et de montagne.
Les oiseaux des villes réapparaissent et repeuplent la ville…
La biodiversité est sauvegardée et les perspectives d’avenir redeviennent… optimistes !
Fait à Toulouse le 21 avril 2009
Alain Ciekanski