Difficile de savoir si les produits que l’on achète contiennent des nanomatériaux ? Ils peuvent être intégrés dans tout type d’objets de la vie quotidienne : produits de beauté, vêtements, appareils électroménager, équipements de sport, vitres et matériaux de construction, voitures, aliments, etc.
Les réglementations européennes qui rendront l’étiquetage des nanomatériaux obligatoire, ne sont pas encore rentrées en application. La France a mis en place un dispositif de déclaration annuelle des substances à l’état particulaires pour toutes entreprises et laboratoires de recherche publics et privés ayant une activité impliquant une quantité minimale de 100 grammes d’un nanomatériau. Cette déclaration est applicable à partir de juin 2013, mais le consommateur aura bien du mal à disposer de cette information qui n’est pas accessible au public.
Les Amis de la Terre Australie avaient porté plainte, l’été dernier, contre Antaria Ltd. pour tromperie sur la marchandise. Selon le site de Veille Nanos d’AVICEN, « Antaria aurait dupé ses clients - des entreprises cosmétiques fabricant des crèmes solaires - en niant le caractère nanométrique de l’oxyde de zinc contenu dans l’ingrédient ZinClear qu’elle leur a vendu, alors même que d’autres documents de l’entreprise prouvaient qu’elle connaissait sa composition nanométrique. « Trompées » par Antaria, plusieurs marques de cosmétiques avaient utilisé la mention « sans nano » comme argument de vente. L’ingrédient ZinClear avait même été certifié bio par Ecocert dont le cahier des charges vise à garantir, notamment, l’absence de nanoparticules des « cosmétiques écologiques et biologiques ».
Nos camarades Amis de la Terre australiens ont publié, le 20 décembre 2012, sur leur site, un communiqué relayant qu’Antaria a finalement reconnu le caractère nanométrique du ZinClear .L’autorité de contrôle australienne de la consommation et des fraudes, devra dire s’il y a eu tromperie sur la marchandise et donner raison aux AT Australiens.