REUNION PUBLIQUE avec RAOUL MARC JENNAR
Politologue, militant écosocialiste et internationaliste
MARDI 22 AVRIL à 20h
Salle JEAN JAURES à FOIX
Ce grand marché transatlantique, c’est la fin des idées de solidarité et des protections, c’est la mainmise des multinationales sur nos vies
En Europe, des siècles de lutte avaient permis des conquêtes de droits démocratiques et sociaux, avec des différences et des limites selon les pays ; des idées de solidarité, avaient permis des avancées en matière d’accès pour tous à la santé, l’éducation, le logement, l’eau, l’énergie, les transports, la culture,…
Depuis une trentaine d’années, des accords, négociés par les gouvernements successifs, tant au niveau européen qu’au niveau mondial, ont entrepris de remettre en cause ces avancées. Les traités européens, les accords de l’OMC, les choix du FMI ont tous eu pour finalité de subordonner les droits fondamentaux des peuples au commerce, à l’économie et à la finance. La concurrence de tous contre tous, érigée en norme de vie en commun, est l’oeuvre de tous les décideurs politiques au pouvoir depuis plus de trente ans.
Une ultime étape dans la destruction finale de ce modèle de société est sur le point d’être franchie. Avec le soutien de tous les gouvernements de l’Union européenne, une grande négociation est menée depuis la 8 juillet par la Commission européenne avec les USA. Le mandat de négociation, soutenu par le gouvernement, est clair : il s’agit de confier la définition des règles au secteur privé en lui donnant la capacité de remettre en cause nos législations et réglementations dans tous les domaines où les firmes privées considéreront que ces normes constituent une entrave à leurs profits : normes salariales, sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales, …Une zone de libre-échange similaire mise en oeuvre entre USA-Mexique-Canada a eu ces effets là, notamment la baisse de l’emploi.
Il faut réagir rapidement. Hollande a déclaré à propos de cette négociation : « Aller vite n’est pas un problème, c’est une solution. Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu’il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations. »
Il voudrait nous mettre devant le fait accompli, nous empêcher de nous en mêler : nous avons raison d’être inquiets !
Comme on l’a fait avec le traité constitutionnel européen, chacun doit s’emparer du texte du mandat de négociation et se mobiliser pour exiger le retrait de la France d’un tel projet.