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3e ligne de métro à Toulouse ?




par Karine Wallerand

Vu de loin, on pourrait se réjouir de la construction de la 3e ligne de métro qui vient renforcer une offre de transport en commun insuffisante dans notre métropole embouteillée.

Mais quand on commence à creuser un peu le dossier, une vision tout autre apparaît. Le grand enjeu de mobilité dans notre métropole, ce sont les trajets entre périphéries d’une part et entre centre-ville et périphérie d’autre part, en lien avec les déplacements domicile/travail . Cette analyse apparaît d’ailleurs en première partie du Plan de Déplacement Urbain (PDU).... puis est oubliée quand il s’agit de proposer une solution.
En effet, la 3e ligne relie les bassins d’emploi entre eux ! en passant par l’aéroport et la gare dont l’offre en TER reste trop faible. Même si les discours évoquent une augmentation de leur fréquence sans budgéter le financement.

Malgré cela, on pourrait laisser couler, se dire que, même si ce n’est pas optimum, des personnes la prendront cette troisième ligne !

Oui …, MAIS le budget de cette troisième ligne s’élève à 2,7 milliards en euros constants.
Les contribuables de l’agglo devront donc rembourser plus de 3 milliards pour une infrastructure pharaonique inscrite dans un PDU dans lequel d’autres scénarios n’ont été ni analysés ni comparés afin de trouver la meilleure solution efficacité/coût. Ce grave manquement a d’ailleurs valu au PDU d’être récemment annulé.

Dans le domaine tellement crucial de la mobilité pour la transition écologique, l’agglomération toulousaine va donc s’engager dans une voie financièrement sans retour, voie tracée à l’emporte-pièce, à rebours des besoins prioritaires des habitants.

Pour couronner ce constat, un bilan carbone préliminaire, basé sur celui du Grand-Paris Express, fait état de 880 000 t de CO2 émis pour la construction de cette ligne de 27 km de long, soit presque 30 ans de déplacements en métro plutôt qu’en voiture pour en être au même point en 2021 qu’en 2058 en terme d’émission de CO2.
A noter que ce bilan carbone « alternatif » est bien loin du bilan « officiel » de Tisséo très optimiste et sur lequel l’Autorité Environnementale a d’ailleurs beaucoup de questionnements …

Une fois le constat de la catastrophe écologique et financière de la 3e ligne posé, une autre question se pose : pourquoi cet acharnement à vouloir dépenser ces montagnes d’argent public dans une infrastructure en décalage avec le véritable enjeu de la mobilité sur l’agglomération, qui plombe les accords sur le climat et cela sans avoir sérieusement analysé d’autres options ?

Où est l'intérêt général ?


Publié le mardi 12 octobre 2021.