Par Pauline Roy, Amie de la Terre
Utilisée surtout en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie, la cuisson solaire est une technique « low-tech » par excellence. Vous voulez l’essayer ? Mode d’emploi.
La cuisson solaire, c’est quoi au juste ?
Il existe une foultitude de dispositifs pour utiliser l’énergie solaire afin de cuisiner. Le plus performant d’entre eux est la fameuse « parabole solaire » qui est conçue de façon à ce que les rayons du soleil réfractés convergent vers un point focal. Un tel dispositif permet de faire bouillir de l’eau ou de frire des aliments. Il peut être acheté en kit ou « fait maison » en couvrant une parabole d’un revêtement réfléchissant.
A côté des paraboles solaires, il existe des fours solaires, composés d’un caisson doté d’une « fenêtre » et d’au moins un réflecteur. Pour ma part, j’utilise un cuiseur de modèle « Ulog », isolé et peu encombrant. Pouvant atteindre une température de 135°C, il permet de cuire presque tout, y compris des gâteaux, et ce de mars à octobre. La photo ci-contre, prise début septembre, illustre le résultat au bout d’une heure de cuisson.
Outre qu’ils utilisent une énergie renouvelable abondante, les cuiseurs solaires présentent quelques avantages par rapport à des appareils de cuisson classique : on peut négliger (relativement) la surveillance de la cuisson, auquel cas les aliments peuvent éventuellement être trop cuits mais ils ne risquent pas de se carboniser au fond du récipient.
A faire soi-même ou à acheter tout fait ?
Il est possible de commander un four solaire sur internet ou de l’acheter à un ébéniste (quelques-uns en fabriquent et les vendent dans les foires bio). On peut aussi le faire soi-même de A à Z en s’appuyant sur un guide d’autoconstruction. Pour ma part, je l’ai commandé en kit (et avec une cocotte noire), à l’association suisse « Solemyo ». Le monter suppose de percer, visser et clouer, mais si j’y suis arrivée, moi qui ne suis pas bricoleuse, c’est à la portée de tout le monde !