Retour sur la réunion publique par Gwenola Kubiak :
Agnès Leclerc, représentante du collectif Stop gravière a déroulé une intervention « Des sources à la confluence : l’Ariège dans tous ses états ! ». Depuis la source jusqu’à la confluence dans la Garonne, la rivière Ariège subit nombre de contrariétés et pollutions alors qu’elle contribue à approvisionner en eau potable Toulouse Métropole. En effet, la rivière est exploitée pour l’hydroélectricité, pour l’embouteillage, pour l’agriculture qui déverse des pesticides, pour la neige artificielle etc. et enfin pour les gravières près de Saverdun. Ces dernières devraient passer de + de 250 ha en 2024 Autorisés à 1000 ha en 2040, soit quadrupler ! Les sables et granulats d’excellente qualité sont extraits du lit de l’Ariège pour servir aux grands projets inutiles et imposés de toute l’Occitanie. Ensuite les énormes cavités ainsi créées mettant à nu la nappe phréatique sont rebouchées avec les matériaux du BTP. Faute d’être correctement triés, ces déchets souvent non conformes ne sont pas inertes et viennent polluer la rivière (restes de pétrole, de métaux).
Le SRCO (Schéma Régional des Carrière d’Occitanie), signé par le préfet en février 2024, va aggraver la situation ! Un recours en annulation est en cours !
Christian Bélinguier d’Eau secours 31 a poursuivi la soirée en présentant comment l’eau de l’Ariège de plus en plus rare à cause du changement climatique et si malmenée au lieu d’être mieux protégée arrive ainsi encore plus polluée dans la Garonne ! Quelques diapos ont évoqués le cycle de l’eau et la distribution d’eau potable à Toulouse Métropole. « Les pollutions touchent désormais eaux de surface et eaux souterraines. Des centaines (voire milliers) de molécules sont concernées. Les gravières ajoutent leur part... ». Alors qu’il faudrait mettre l’accent sur la sobriété, la maîtrise des usages et des réserves en eau ; Et aussi qu’il s’agirait de travailler en amont pour éviter les pollutions plutôt que les traiter, il est clair que la tendance n’est pas encore à l’ordre du jour…
Il s’en est suivi un débat et des questions pertinentes de l’assemblée qui ont enrichi la soirée et se dire qu’il est temps de se mobiliser et de se regrouper pour effectuer une bifurcation écologique !
Pour plus d’infos, vous pouvez visionner les diaporamas d’Agnès et Christian.
Annonce de la soirée :
L’intensification de l’exploitation des sables et des galets alluvionnaires de la Basse-Ariège, aux mains de grands groupes du BTP, a de nombreux effets. L’extraction massive de ces matériaux naturels non renouvelables conduit à la destruction de terres agricoles de qualité, de leur environnement paysager, et d’une bonne part de la biodiversité. L’exploitation jusqu’au socle rocheux fait disparaître le filtre naturel de la nappe phréatique et laisse l’eau à nu, ouvrant la porte aux pollutions et à une évaporation massive.
Enfin, l’enfouissement de déchets du BTP pour remblayer une partie des carrières nuit à la circulation de l’eau et la pollue. Or l’eau de la nappe est en relation avec la rivière, et à terme elle constitue une part importante de l’eau bue par les Toulousain.e.s !
Nous sommes donc toutes et tous concernés !
Nous vous proposons de venir vous informer plus avant et poser vos questions lors d’une rencontre-débat avec des membres du Collectif Stop Gravières et d’Eau Secours 31.
À 20h à la salle Lafage à Toulouse (voir la localisation).
Entrée libre.