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Les grands travaux liés aux déchets en Haute-Garonne




Par Dominique Gilbon

Reconstruction de l’incinérateur

Cet incinérateur, situé au Mirail est exploité par la société SETMI. Il fonctionne en continu depuis 53 ans et arrive maintenant en fin de vie. Parmi les 11 incinérateurs les plus importants de France, celui de Toulouse est, de loin, celui qui, en moyenne en 2020, émettait le plus d’oxyde d’azote. L’ensemble de ces incinérateurs respectait, cette année-là, les valeurs limites d’émission qui leur étaient imposées par leur arrêté préfectoral respectif : celles de Toulouse étaient fixées à 200 mg/Nm3 contre 70 à 80 mg/Nm3 pour tous les autres… ?? (cf le plaidoyer de Zéro Waste Toulouse « Incinérateur de Toulouse, Stop ou Encore ? »).
Comme le coût de la reconstruction de cet incinérateur est évalué entre 185 et 350 millions d’euros, le syndicat de traitement des déchets DECOSET, qui en assure la gestion, a dû organiser une phase de concertation publique quant à son avenir. La CNDP ( Commission nationale du débat public ) a délégué deux « Garant(e)s » qui ont assuré la qualité de la concertation, que les différentes associations reconnaissent comme avoir été très bonne.
Suite à la concertation, la construction d’un nouvel incinérateur d’une capacité de 240 000 tonnes de traitement annuel a été validée par les élus de DECOSET. La solution privilégiée par les élus est la reconstruction sur le site actuel, mais une étude d’implantation sur un autre site à l’écart des habitations est encore en cours.
Un appel d’offres a été lancé par DECOSET pour la gestion de ses deux incinérateurs actuels ainsi que la reconstruction de celui de Toulouse à l’horizon 2030. Ce contrat de Délégation de Service Public représente un montant de 1 milliard d’euros sur une période de 20 ans. Sur les trois offres qui ont été reçues (de VEOLIA, SUEZ et PAPREC), c’est celle de SUEZ qui a eu la préférence des élus et qui a été validée lors du conseil syndical du 16 octobre 2024.

Nouveau centre de tri

Les déchets recyclables collectés sur le périmètre du syndicat DECOSET (c’est-à-dire venant de la Métropole de Toulouse, du SICOVAL et de 6 autres collectivités du nord de la Haute-Garonne) sont actuellement envoyés vers deux centres de tri, l’un à Toulouse et l’autre à Bessières. Ces deux centres sont vieillissants et ne sont pas adaptés pour gérer les emballages en plastique légers (pots de yaourt, …) dorénavant collectés suite à la mise en place de l’extension des consignes de tri en 2023. 
Un nouveau centre de tri d’une capacité de 50 000 tonnes est en cours de construction à Bessières sur le site de l’incinérateur et devrait ouvrir en 2025. 44 000 tonnes sont collectées actuellement chaque année sur le périmètre de DECOSET, avec un taux de refus d’environ 22 %, c’est-à-dire que parmi ces 44 000 tonnes, environ 9 000 tonnes de déchets non recyclables sont envoyées à l’incinération après leur tri.
Le taux de captage de ces déchets recyclables est encore extrêmement faible, en particulier sur la Métropole de Toulouse, et ce malgré l’extension des consignes de tri.
De gros efforts vont devoir être réalisés en termes de communication et de sensibilisation des habitants au tri afin d’augmenter les quantités collectées et envoyées en recyclage. C’est le sens de la démarche entamée par Toulouse, qui va équiper tous les bacs de collecte des habitants de puces qui permettront de quantifier le nombre de fois où le bac est collecté et donc la quantité de déchets produits. Une communication sera ensuite réalisée auprès des habitants pour leur indiquer où ils se situent et les efforts qu’ils peuvent encore fournir. Une première étape avant la mise en place de la tarification incitative ?


Publié le samedi 30 novembre 2024.