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Séminaire de l’ATECOPOL (ATelier d’ÉCOlogie POLitique)

17h30-20h (salle Ossète)

Le sable, « ressource » naturelle la plus consommée dans le monde après l’eau, est l’objet d’enjeux considérables mais souvent mal connus du grand public. Son extraction dans le lit des rivières, les plages ou les fonds marins détruit la biodiversité et perturbe profondément les écosystèmes, modifiant les lignes de côtes ; son commerce lucratif profite à de véritables mafias du sable dans certaines régions. Pourtant, il semble inconcevable de se passer du sable, matière première d’un ciment et d’un béton nécessaires à la construction et à la réfection de nos infrastructures. Les volumes extraits et transportés ne cessent de progresser de manière vertigineuse : depuis les années 2000, la demande en sable a été multipliée par trois et on estime qu’au jourd’hui cinquante milliards de tonnes de granulat (sable et gravier) sont consommées chaque année dans le monde. Et si on interrogeait cette « faim de sable », et les récits qui l’accompagnent ? Pourquoi le sable nous est-il si nécessaire ? Son exploitation peut-elle être compatible avec le maintien d’une planète habitable ?
Cette séance propose de remettre les questions matérielles et politiques au premier plan, à travers un éclairage croisant histoire environnementale, sociologie et économie politique. Nelo Magalhães retracera l’histoire du granulat, première matière du capitalisme français depuis 1945, et s’intéressera au développement de cet extractivisme ordinaire en France : qui extrait, où et comment ? Pourquoi de tels niveaux d’extraction ? Avec quels dégâts et contestations ? Comment évolue la législation des carrières ? Gregory Salle offrira un éclairage international, en étudiant la manière dont s’est structuré, depuis une décennie, un discours officiel alarmant à propos de la surexploitation du sable à l’échelle mondiale, tant en raison du risque de pénurie à venir que pour les dégâts environnementaux induits (voir par exemple les avertissements du Programme des nations unies pour l’environnement). On discutera en particulier les partis-pris qu’un tel discours, désormais consensuel, charrie subrepticement : en passant sous silence le capitalisme, il contribue à en faire un cadre indépassable, qui ne saurait être remis en cause.

Deux intervenants pour cette séance :

 Nelo Magalhães, post-doctorant au Centre de Recherches Historiques – EHESS, présentera “Le matériel, l’idéel et l’extractivisme de sable“
 Grégory Salle, directeur de recherches au CLERSÉ – Université de Lille, parlera de “La carrière politico-médiatique de la « crise du sable » (2013-2023)“


Publié le lundi 27 janvier 2025.