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TOUR OCCITANIE




Par « Non au gratte-ciel de Toulouse-Collectif pour un urbanisme citoyen »

C’est seulement en mars 2017, à l’occasion du Marché international des professionnels de l’immobilier (Mipim) de Cannes, que le projet de construire un gratte-ciel de 150 mètres de hauteur sur le site de l’ancien tri postal près de la gare Matabiau a été dévoilé par le maire et président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc. Les Toulousains ont donc appris la nouvelle par voie de presse, l’annonce officielle n’étant intervenue que le 13 juillet 2017.

À la suite du concours lancé par la SNCF, propriétaire du terrain, c’est « La Compagnie de Phalsbourg », promoteur-investisseur, qui a été choisie pour réaliser cet Immeuble de Grande Hauteur (IGH), qui devrait accueillir, sur 34 000 mètres carrés, un hôtel 4 étoiles, un restaurant, des logements de luxe, des bureaux et des commerces.
Suggéré par des promoteurs immobiliers, ce projet de tour a été décidé par un nombre très restreint de personnes, sans qu’il n’y ait eu ni informations ni consultations préalables de la population. Il s’agit d’un déni total de démocratie locale.

Réunis dans le collectif « Non au gratte-ciel de Toulouse » nous avons décidé de dire Non à ce projet de tour, car NOUS NE VOULONS PAS :

 Être spectateurs de la destruction du paysage urbain de Toulouse ;
 Laisser porter atteinte à la biodiversité et à l’intégrité du canal du Midi, voisin du projet, classé au patrimoine mondial de l’Unesco et site classé au regard du code de l’environnement ;
 Subir la détérioration de la qualité de vie des Toulousains : pollution et augmentation du trafic automobile, ombres portées, réverbération ;
 Être écologiquement irresponsables face à un projet au bilan carbone d’une autre époque, alors que dès 2020 l’énergie positive, absente de ce projet, sera obligatoire pour les constructions neuves ;
  Assister à la spéculation immobilière à laquelle un tel projet va contribuer et qui laisse présager une hausse des loyers et du coût de la vie, ainsi qu’une perte de convivialité dans les quartiers alentour ;
 Financer par nos impôts les aménagements nécessaires à ce projet d’initiative privée : accessibilité au bâtiment, réfection de la voirie, etc., qui seront à la charge de la Métropole ;
 Subir des décisions de grande ampleur prises sans que les citoyens n’aient la possibilité de donner leur avis.

À coups de « belles » images de synthèse, les décideurs de ce projet tentent de nous faire croire que la présence de quelques arbustes en pots disposés en terrasses peut transformer cette tour en construction moderne aux normes écologiques responsables.

C’est faire abstraction du coût environnemental et énergétique que représentent la construction et l’entretien d’un gratte-ciel ou IGH (Immeuble de Grande Hauteur).

Certains voient dans ce projet un GESTE ARCHITECTURAL

Nous, nous sommes convaincus que la modernité impose au contraire une certaine sobriété et une réflexion d’avenir sur les enjeux environnementaux, sociaux et économiques auxquels Toulouse va devoir faire face.

Pour pouvoir imposer leur projet à la population, le maire de Toulouse et le promoteur voudraient que la construction de la Tour Occitanie débute dès 2019, d’une part, pour que la construction échappe à l’obligation d’énergie positive (effective en 2020) et puisse se faire avec des normes environnementales vieilles de 10 ans et, d’autre part, pour éviter une éventuelle remise en cause du projet à l’occasion des élections municipales de 2020.
Les Toulousains, les habitants de la Métropole, les amoureux de cette ville ne laisseront pas des promoteurs immobiliers dicter la politique urbaine de notre ville.
Les Toulousains doivent pouvoir se prononcer démocratiquement avant que ce projet ne soit lancé !

Les recours engagés par les associations Non au Gratte-Ciel de Toulouse, 2P2R, DAL 31 et ATMP :

1/ recours gracieux rejeté
Le permis de construire a été déposé fin juillet 2018. Un premier recours gracieux commun aux 4 associations auprès de Toulouse Métropole a été rejeté en août. Pour l’association « 2 pieds 2 roues » la réduction des places de vélo pour ce projet de tour est inacceptable. 

2/ recours contentieux en cours
En octobre 2018, le collectif « Non au gratte-ciel de Toulouse » - collectif pour un urbanisme citoyen, Droit Au Logement Haute-Garonne et les Amis de la Terre Midi Pyrénées ont déposé un recours contentieux devant le tribunal administratif de Toulouse contre la délibération adoptée par Toulouse Métropole le 12 avril dernier modifiant le règlement d’urbanisme (PLU) dans le cadre du quartier TESO.
« Cette modification adoptée sans enquête publique exonère le promoteur de construire une trentaine de logements sociaux et réduit ses obligations en termes de stationnement vélo », indique Richard Mebaoudj, porte-parole du collectif. « C’est un cadeau au promoteur que l’on estime autour de 10 millions d’euros. Cette modification (lui) permet aussi d’échapper à l’application des normes environnementales de construction relatives aux bâtiments à énergie positive obligatoire à partir de 2020. »
C’est pourquoi ce collectif entend aussi mobiliser les Toulousains à l’occasion de l’enquête publique sur le quartier Teso et le projet de tour, prévue en janvier 2019
Avec ce recours contentieux, les trois associations espèrent gagner du temps : « Nous souhaitons faire de cette tour pour laquelle les Toulousains n’ont pas été concertés un des enjeux des prochaines municipales de 2020 », déclare Daniel Roussée co-président des Amis de la Terre Midi Pyrénées.
« La barre n’est plus tenue par le maire en matière de logement et d’urbanisme mais par les promoteurs. Cette tour est contre-productive sur le plan social et néfaste pour les habitants », selon François Piquemal porte-parole de Droit Au Logement 31.

Mobiliser les toulousains début 2019 pour l’enquête publique sur le quartier d’affaire TESO
Alors que la mairie voulait dissocier le projet de gratte-ciel du projet du quartier d’affaire TESO (Toulouse Euro Sud Ouest) autour de la gare Matabiau, la préfecture lui a imposé de l’intégrer à l’enquête publique TESO qui se déroule de janvier à avril 2019.
Ce sera l’occasion de demander aux toulousains d’y donner leur avis.

Nos distributions de tracts ont montré une opinion négative largement partagée car la plupart des résidents des quartiers alentours refusent que Toulouse devienne une ville de gratte-ciel, et que nos quartiers soient rasés, comme il est prévu de le faire pour l’Avenue de Lyon qui va être bordée par 2 barres d’immeubles sur toute sa longueur.
Il est urgent de mobiliser les toulousains pour qu’ils déposent leur avis car la mairie veut lancer rapidement la déclaration d’utilité publique.

Site web du collectif


Publié le dimanche 2 décembre 2018.