Quatrième séminaire de l’Atelier d’écologie politique :
Le premier rôle de l’agriculture est de nourrir la population. Mais comment ?
La finitude des ressources naturelles et la pression du changement climatique face à une demande alimentaire croissante nous oblige à réfléchir autrement nos systèmes de production, à réinterroger la place de l’élevage, à questionner nos modes d’alimentation, en particulier au regard du dévelop ! pement pr éoccupant des maladies chroniques non transmissibles (obésité, diabète…) qu’ils génèrent. Aujourd’hui, le cloisonnement de ces enjeux, pensés par domaines (agriculture, environnement, alimentation, santé) ne favorise pas l’émergence de systèmes alimentaires et agricoles alternatifs, plus vertueux. L’objectif de cette quatrième séance du séminaire SEMECOL est d’esquisser des pistes pour penser cette exigence de changement, ainsi que ses conditions d’apparition.
Michel Duru, directeur de recherche en agroécologie des systèmes alimentaires à l’INRA de Toulouse, commencera par présenter l’intérêt de penser la reconnexion des enjeux de l’agriculture, de l’élevage et de l’alim ! entation via le concept de « santé unique », concernant donc à la fois les êtres humains, les animaux, mais aussi l’ensemble des écosystèmes.
Gilles Allaire, directeur de recherche honoraire en science économique à l’INRA de Toulouse présentera une relecture de l’histoire récente (depuis les années 1990) des systèmes de production agricole alternatifs. Il insistera sur les conditions de disparition, ou au contraire de survie de ces formes d’agriculture non-conventionnelles.
Séance coordonnée par Fabienne Denoual, Gaël Plumecocq, Michel Duru et Etienne-Pascal Journet