Plan de Déplacement Urbain et Plan Local d’Urbanisme intercommunal et de l’Habitat de Toulouse Métropole
Par Jean-Charles Valadier, Ami de la Terre Midi Pyrénées
Cet hiver, le PDU de l’agglomération toulousaine (PDU 2018) a été annulé car « le rapport d’évaluation environnementale ne comportait pas de solutions de substitution raisonnables au plan présenté ».
En fait, la baisse estimée de la pollution dans le PDU y parait peu probable car elle repose essentiellement sur l’idée de voitures moins polluantes. Or selon le PDU annulé, le trafic automobile devrait quand même croitre, la seule ligne TAE (Toulouse Aerospace Express, soit la 3e ligne de métro) ne compensant que partiellement l’augmentation des déplacements, par manque de RER, tramway, bus, vélo à côté de la ligne de métro. Les scandales du Diesel-Gate sont là pour montrer que les projections de voiture propre sont illusoires d’ici 10 ans.
Et fin mars, le tribunal administratif de Toulouse a annulé le PLUi-H de Toulouse Métropole. Une décision motivée par des « erreurs manifestes d’appréciation » et des garanties insuffisantes relatives à la préservation des espaces naturels. Trop grande consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et étalement urbain, non conformes à la loi.
Le choix du métro est étroitement corrélé à l’étalement urbain.
La construction des deux lignes de métro en cœur d’agglomération s’est accompagnée d’un faible maillage en transport en commun de la ville hors des 2 axes de métro et d’un maillage quasi inexistant en banlieue (3% de transports en commun).
Pour pouvoir absorber une très forte croissance de la circulation automobile du fait de l’absence de transports en commun et de voies piéton et cyclables, la solution a été d’étaler l’agglomération pour pouvoir circuler en voiture entre lotissements et centres commerciaux, en profitant du très faible coût des terres agricoles, sans parler des juteux profits qui ont motivé une partie de ceux qui ont appuyé la médiatisation du métro.