« Désenvoutement, ou le néolibéralisme va-t-il mourir et comment faire pour que ça aille plus vite ? »
A travers son vécu et l’histoire de luttes collectives, Marie-Laure décrit de façon ludique et accessible les rouages complexes de notre système capitaliste néolibéral, néocolonial et patriarcal. Ses mots, ses danses et ses chants dénoncent les effets dévastateurs du système constatés durant des enquêtes menées à Sherpa de 2012 à 2020, quand elle était responsable des actions en justice traitant de graves violations de droits commises par des multinationales. Elle témoigne du pouvoir des associations, en racontant sa contribution à l’adoption de la loi sur le Devoir de Vigilance des multinationales adoptée en 2017.
Elle revient notamment sur son enquête auprès des ouvrièr.e.s du textile, des cosmétiques, de l’électronique, de l’agro-industrie, ou des ouvriers migrants qui ont construit les stades de la Coupe du Monde au Qatar, afin que chacun.e puisse ressentir dans ses tripes les conséquences néfastes du système néolibéral sur celleux qu’il affecte le plus et, qui sait, y trouver comme elle un moteur d’action. Face à ces constats, elle évoque plusieurs stratégies de lutte complémentaires pour changer le système, et notamment la voie juridique.
Faire face aux violences systémiques laisse des traces dans les esprits et les corps, pour les personnes visées directement par elles bien sûr, et pour celleux qui les accompagnent. Depuis un épisode de « burn out militant », Marie-Laure explore les moyens d’éviter l’épuisement militant. Ainsi, la conférence propose à tou.te.s quelques antidotes à la « culture du burn-out » et aux oppressions qui en découlent pour retrouver de la force, de la joie militante et de l’espoir.
Marie-Laure Guislain est ancienne responsable des enquêtes et actions en justice à Sherpa, coautrice du livre « Le néolibéralisme va-t-il mourir et comment faire pour que ça aille plus vite ? » (Ed. L’atelier, avec Frédéric Amiel), cofondatrice du collectif Métamorphoses qui remet du soin dans les milieux militants, de la compagnie écoféministe les Allumeuses, membre du collectif d’artivistes le Bruit Qui Court. Elle travaille également à la cocréation de l’espace de travail « Droit et Mouvements Sociaux » donnant accès au droit à tou.te.s.
À 20h30 Salle Lafage à Toulouse (voir la localisation).
Participation libre.