Retour sur la manif ant-LGV du 23 mars (à 14h30 à Nérac, place du foirail) :
Samedi 23 mars de très nombreux habitants du sud-Gironde ont participé à la manifestation de Nérac pour assurer les habitants du Lot-et-Garonne de leur solidarité dans le combat contre le projet inutile et destructeur des LGV.
La lutte contre les lignes ferroviaires à grande vitesse n’est pas celle des Lot-et-Garonnais, des Tarn-et-Garonnais, des Girondins, des Basques ou des Landais, mais celle de citoyens responsables et libres qui veulent contribuer à la construction d’une société qui répond à leurs besoins et à leurs souhaits. Ce qui n’est pas bon pour nous n’est pas meilleur pour les autres.
Les LGV ne doivent se faire ni ici ni ailleurs !
Le Président de la République, lors de sa visite à Bordeaux en janvier dernier, a déclaré : « ça passera, parce que ça doit passer. C’est l’avenir ! ». Cette déclaration démontre le caractère idéologique de la construction des LGV qui ne souffre aucune critique. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
Les LGV sont des projets d’un autre monde, celui du toujours plus, toujours plus vite, toujours plus de déplacements, toujours plus de gaspillage, au prix de milliers d’hectares de nature et de terres agricoles détruits (plus de 8000 hectares pour les seuls projets SEA/GPSO). Ce monde est un monde de fous qui ne tient aucun compte de la réalité. La réalité c’est une Europe en récession, c’est un transport de passagers et de marchandises qui, tous modes confondus, n’a pas progressé depuis plus de six ans (le transport routier de marchandise a même diminué de presque 50 % sur cette période). Ce que nous vivons n’est pas une crise passagère mais une évolution durable de nos sociétés à laquelle une majorité de nos politiques ne savent pas s’adapter.
Cette année, tout comme l’an passé, le président de la SNCF fait le constat que les LGV perdent des passagers et font perdre de l’argent à la SNCF dont le bilan est sauvé par la forte fréquentation des trains régionaux. Il est contraint de mettre en place une formule de LGV à bas coût (Ouigo) pour essayer d’augmenter la fréquentation. Qu’en sera-t-il quand il faudra en plus payer à Vinci un droit de passage sur les LGV ? Le constat est sans appel, le modèle économique des LGV ne fonctionne pas parce qu’il est trop cher et qu’il ne répond pas aux besoins de la population !