La Liaison Multimodale Sud Est (LMSE) relie le terminus du métro de Ramonville à St Orens. Le tracé actuel, qui donne la priorité aux transports en commun et aux modes actifs, est le résultat d’un compromis entre Toulouse Métropole et les associations 2 pieds 2 roues, les Amis de la Terre et Veracruz. Le tracé initial, dessiné sous le premier mandat de JL Moudenc, était ouvert aux
voitures sur l’ensemble de son parcours, créait un pont sur le Canal du Midi et traversait une zone naturelle abritant des espèces protégées.
En 2008, le Grand Toulouse (ancien nom de Toulouse Métropole) s’est engagé à modifier son tracé, ne pas créer de pont sur le canal du midi, et à ne pas ouvrir certaines sections aux voitures, en particulier le pont au dessus de la rocade qui reste réservé aux bus et modes actifs.
Le Grand Toulouse a ainsi délibéré et signé un protocole transactionnel avec les trois associations, en échange d’un retrait de la procédure lancée auprès du tribunal administratif.
Le protocole transactionnel spécifie notamment que « le Grand Toulouse s’engage [...] à dédier le pont reliant le site de l’Aérospace Campus au complexe scientifique de Rangueil exclusivement aux transports en commun, aux piétons et aux autres modes doux de déplacement. En conséquence, le pont en cause ne comportera pas de voie ouverte à la circulation générale ni
de voie d’accès à celle-ci ».
Pourtant, dans une interview donnée a la voix du midi le 30 juin 2014, JM Lattes, président de la commission transports à Toulouse Métropole, annonce que des travaux permettant d’ouvrir l’ensemble du parcours de la LMSE aux voitures pourraient être lancés dès le mois de septembre 2014. Cette annonce est un véritable passage en force qui bafoue le droit et rompt le protocole transactionnel.
Nous demandons à Toulouse Métropole de ne pas réaliser cet aménagement et de respecter ainsi son engagement juridique.
Les Amis de la Terre, Veracruz et 2 pieds 2 roues rappellent leur attachement à une politique donnant une véritable priorité aux transports en commun et aux modes actifs.
L’ouverture de l’ensemble de la LMSE aux voitures serait une incitation à l’usage de la voiture avec toutes les conséquences négatives liées (pollution, insécurité routière), et qui, en amenant plus de 11 000 véhicules par jour, provoquera une asphyxie du campus scientifique et une saturation complète de la zone.