Les Amis de la Terre de Midi-Pyrénées donnent un AVIS DÉFAVORABLE au projet de plan de mobilités 2025- 2030 du SMTC sur le constat suivant :
– le projet mobilités 2025-2030 du SMTC n’induit pas une baisse sensible de la part modale de la voiture individuelle au profit des transports publics, du vélo et de la marche.
– le projet mobilités 2025-2030 du SMTC ne respecte pas la loi sur l’air qui demande à revenir à la qualité de l’air de 1996, en l’absence d’une baisse forte du nombre de déplacements en voiture individuelle.
Le coût de la ligne de métro TAE au vu des capacités financières de l’agglomération toulousaine concentre les investissements sur la ligne de métro. Par rapport à la situation actuelle, cela n’apportera que peu d’amélioration. De plus, l’augmentation de la population dans l’agglomération toulousaine devrait se traduire par une augmentation des circulations en voitures individuelles.
Le projet mobilités 2025-2030 du SMTC est même en recul par rapport au PDU actuel, car il refuse d’assumer des déplacements en surface de type tramway ou bus en site propre, lesquels ont montré leur efficacité dans toutes les agglomérations similaires, et ont été plébiscités par la population, pourvu qu’ils s’insèrent dans le paysage urbain et le respectent.
C’est une telle politique qui nous a conduits à un taux de 60% de déplacements en voiture dans l’agglomération toulousaine, taux le plus élevé de France (et d’Europe) parmi les agglomérations de plus de 200 000 habitants. Le taux des déplacements en vélo est de 2 %, ce qui est insignifiant si on le compare aux agglomérations européennes plus vertueuses.
Urbanisme et transports marchent de pair. Cette politique favorable à la voiture continuera de produire un fort étalement urbain de l’agglomération et à l’installation en périphérie de plus en plus éloignée de zones d’activités et d’habitat. Cela a induit et continuera d’induire des déplacements de plus en plus nombreux et longs, la plupart du temps en voiture, faute de transports en commun, de voies piétonnes et de pistes cyclables. Le refus de s’engager en faveur d’un RER sur l’étoile ferrée toulousaine ne fait que renforcer cette tendance.
Les conséquences sociales, environnementales et sanitaires ne pourront être que désastreuses :
– pollution, notamment pour les populations vivant à proximité des voies routières,
– rejets de Gaz à Effet de Serre (GES) qui participent aux changements climatiques,
– gaspillage énergétique,
– paupérisation des personnes ne pouvant se déplacer en voiture (personnes âgées, population à bas revenus, jeunes).
Voir la contribution complète :
Sommaire
1. État des lieux
2. Analyse du projet mobilités 2025 2030 du SMTC
2.1 La ligne de métro TAE
2.1 Le réseau de bus
2.2 La ceinture SUD
2.4 Urbanisme-Mobilités
2.5 Optimisation des réseaux
3. Projet Mobilité alternatif
3.1 Pour un débat public
3.2 Pour une diminution forte de la pollution
3.3 Pour un réseau de transport de surface
3.4 Pour un RER toulousain
3.5 Pour une agglomération apaisée
3.6 Pour une agglomération inscrite dans le XXIe siècle
3.7 Pour la valorisation de l’espace public
3.8 Pour une autorité unique des transports toulousains