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Mais pourquoi donc une troisième ligne de métro à Toulouse ?




Depuis 20 ans, les Amis de la Terre de Midi-Pyrénées (ATMP) sont en pointe pour promouvoir tramway, bus et vélo. Ils continuent leur action aujourd’hui avec l’association des Usagers des Transports publics de l’Agglomération Toulousaine et de ses Environs (AUTATE).

Depuis 2014, la nouvelle majorité de Toulouse a stoppé la création des lignes de bus en site propre et de tramways prévus dans le Plan de Déplacements Urbains (PDU) actuel, et a lancé l’étude d’une troisième ligne de métro. Le projet final s’étend sur 28km en un arc Nord et Est pour un coût astronomique estimé à 2,1 milliards €.

Vu son coût, la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) a imposé un grand débat de juin à décembre 2016. Son rapport publié en février 2017 montre une adhésion majoritaire des participants à cette 3e ligne, mais il fait le constat que cette même majorité ne se sent pas en capacité de juger l’enjeu financier. Or c’est bien là que se joue l’avenir des déplacements et de la pollution dans l’agglomération.

Pour un niveau financier comparable, les Amis de la Terre et l’AUTATE ont montré qu’il est possible de réaliser un réseau de transport en commun alliant train, métro, tramway, bus en site propre et vélo pour toute l’agglomération et ses environs, en particulier pour desservir les zones d’emploi et de résidence au-delà de la rocade.

D’ailleurs, le rapport de la Commission demande que le contre-projet de l’AUTATE soit « évalué sérieusement par un comité scientifique indépendant ».
Pour réaliser le métro, les élus doivent faire approuver un nouveau Plan de Déplacement Urbain (PDU), dit Projet Mobilités 2025 2030, afin d’y inclure cette 3e ligne et de supprimer tramways et bus en site propre.

Consultée fin février 2017 en tant que Personne Publique Associée, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées ont donné un AVIS DÉFAVORABLE au projet Mobilités 2025-2030 sur le constat qu’il n’induit pas une baisse sensible de la part modale de la voiture individuelle au profit des transports publics, du vélo et de la marche. Du fait de l’augmentation de la population, la pollution persistera, les rejets de Gaz à Effet de Serre (GES) resteront élevés, ainsi que le gaspillage énergétique. Ce projet ne respecte donc pas la loi sur l’air qui demande à revenir à la qualité de l’air de 1996. Il ne remédiera pas au handicap actuel des personnes ne pouvant se déplacer en voiture.

L’enquête publique est annoncée pour la fin de l’année 2017. D’ici là, les décideurs devront valider le financement de cette 3èmè ligne, sachant que son budget prévisionnel dépasse largement les capacités d’une collectivité déjà endettée par les 2 premières lignes.

Les ATMP rappellent que c’est là un retour à une politique passée qui nous a conduit à un taux de 60% de déplacements en voiture dans l’agglomération (dernière enquête), taux le plus élevé d’Europe parmi les agglos de plus de 200 000 habitants. Le taux des déplacements en vélo de 2 % est insignifiant comparé aux agglomérations européennes plus vertueuses.

Urbanisme et transports marchent de pair. Cette politique favorable à la voiture continuera de favoriser l’installation de zones d’activités et d’habitat en périphérie de plus en plus éloignée, donc une croissance des déplacements en voiture. Le refus de s’engager en faveur d’un RER sur l’étoile ferrée toulousaine ne fait que renforcer cette tendance.

Pour diminuer le trafic de banlieue (plus de la moitié des déplacements) avec des embouteillages récurrents, nous persistons à demander le développement d’un réseau express vélo (voir aussi l’association 2P2R), et d’un RER sur toute l’étoile ferroviaire de Toulouse, avec des fréquences de 30 mn ou 15mn, et des dessertes traversant l’agglomération sans terminus à la gare de Matabiau.

Le cœur de notre projet partagé avec l’AUTATE consiste à baisser fortement et rapidement le trafic automobile. Nous persistons dans notre demande de réaliser au plus vite un réseau de tramway, de bus prioritaires et de pistes cyclables en cœur d’agglomération, en prenant l’espace occupé par le stationnement automobile.


Publié le jeudi 20 avril 2017.