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La mobilité du futur, c’est le train de nuit !




Par le collectif « Oui aux trains de nuit »

De nombreuses actions « Oui au train de nuit » ont eu lieu en octobre 2018 à l’occasion de la campagne mondiale « Stay Grounded » (Rester sur terre) et l’appel européen « Back on track » (Retour sur les rails), à BAYONNE, NICE, BESANÇON, TARBES, TOULOUSE, PEPIGNAN, PAU, STRASBOURG.

Le secteur de l’aviation projette un doublement de son trafic d’ici 2040 avec 1200 chantiers aéroportuaires prévus dans le monde.
Les émissions de GES de l’aviation seraient déjà responsables de 5% du réchauffement climatique et pour l’Agence Européenne de l’Environnement (EEA), elles « représenteront 22% des émissions globales en 2050 si aucune action n’est entreprise. »

Face aux critiques, l’aviation déploie un « Greenwashing » basé sur un schéma de compensation carbone, incluant agrocarburants et rêves de progrès techniques.

Le train de nuit, une solution pour le climat
Une alternative est déjà en croissance en Europe : grâce au « saut de nuit », l’Intercité de nuit offre un déplacement sans perte de temps. L’arrivée en centre-ville dès le matin permet de profiter de la journée entière à destination. En Europe les nouveaux trains de nuit modernes offrent différents niveaux de confort et de prix qui peuvent séduire tous les usagers.
En France, durant les décennies « tout TGV », les trains de nuit n’ont même pas obtenu le financement nécessaire pour leur renouvellement. Il reste en 2018 juste assez de voitures-couchettes pour les 2 lignes maintenues.
Pourtant le train de nuit présente de nombreux avantages à mettre en avant d’urgence : il est bien adapté pour des distances de 500 à plus de 1500 km (le train de nuit Paris-Moscou permet un voyage de 3000 km en 38h).
Il nous emmène donc deux fois plus loin que le TGV qui est plutôt adapté à des distances de 250 à 750 km. Les perspectives de report modal sont ainsi élargies : sur les 150 millions de passagers aériens au départ de la France, 100 millions sont à destination de l’Union Européenne, et plus particulièrement des pays limitrophes. Près des 2/3 des passagers aériens pourraient donc se voir proposer une solution en Intercité de nuit. L’investissement à réaliser est relativement modéré, puisque l’infrastructure est déjà en place

L’Autriche pionnière
L’Autriche est pionnière avec son réseau d’Intercités de nuit ÖBB « Nightjet » qui s’étend de Hambourg jusqu’à Rome. Les Nightjets transportent 1,4 millions de passagers par an, ce qui évite 12 000 vols intra-Européens. ÖBB a commandé de nouveaux trains et de nouvelles lignes seront mises en circulation en 2019 et 2020.
Le train de nuit a été décrié comme « dépassé, déficitaire et vide »
Fin 2016, l’Autriche a repris une partie des trains de nuit allemands décriés comme « déficitaires ». Grâce à une amélioration du service, les trains de nuit ont dégagé des bénéfices dès la première année avec une forte augmentation de la fréquentation.

L’avion, c’est du vol ?
L’Autriche et aussi la Suède ont ainsi montré que l’Intercité de nuit est d’ores et déjà concurrentiel, alors même que l’aviation bénéficie de plus de 3 Milliards d’euros par an de subventions et d’exonérations fiscales (en France).

La France a un train de retard !
Il revient aux ONG de mobiliser pour un changement culturel afin de montrer que l’Intercité de nuit est une mobilité du futur. C’est une alternative pour réduire le recours à l’aviation, dont le prix devra tôt ou tard augmenter avec la mise en place d’une fiscalité carbone.


Publié le dimanche 2 décembre 2018.