Notre association, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, a été contactée par la préfecture pour participer au comité de suivi de ces travaux. Nous avons décidé de ne pas donner suite et avons justifié notre réponse en réaffirmant notre opposition !
Depuis le début de ce projet, nous avons alerté les pouvoirs publics de l’aberration de ces futurs travaux, alors même que les trains du quotidien dans notre département et notre région sont peu efficaces et trop peu nombreux.
La confirmation du changement climatique, de la biodiversité à préserver, de l’importance des terres agricoles, des forêts, des zones humides, d’une nécessaire organisation des transports plus opérante est désormais évidente.
Malgré cela, ce projet de LGV Toulouse Bordeaux va incontestablement détruire tout ce que nous devons impérativement sauver pour la survie du vivant sur nos territoires et notamment huit sites Natura 2000, 413 espèces animales et végétales dont 197 protégées, des paysages jusque-là intacts. Sans compter sur les millions de tonnes de matériaux déplacés, les milliers de camions au quotidien sur les routes pour une bonne dizaine d’année.
Le soi-disant gain de temps, pour une petite partie de la population, mérite-t-il que nous mettions de côté les préconisations des scientifiques et du GIEC ?
Les coûts écologique et économique (14 milliards d’€ pas encore financés en intégralité, apparemment) seront bien excessifs pour aussi peu de gains.
Le suivi de ces travaux n’aurait été que torture pour nous qui essayons, depuis plus de cinquante ans, de faire entendre notre voix. Celle-ci commence à raisonner mais pas auprès des services de la préfecture qui continuent à donner toutes les autorisations de destruction, nous le regrettons vivement.