Les nanosciences provoquent un engouement technologique, qui va plus vite que l’évaluation et la maitrise des risques qu’elle recèle.
La publicité est époustouflante : une crème solaire plus protectrice, des pneus intelligents, des vêtements isothermes et qui changent de couleur, des revêtements muraux qui repoussent l’eau et les poussières, des raquettes ultra légères et plus solides et plus réactives et même la destruction selective de cellules cancéreuses dans notre organisme.
Tous ces miracles sont dus à l’application des nanotechnologies, il s’agit peut-être de la plus grande révolution technologique qu’ait connu l’humanité.
Mais qu’y a t-il derrière cette belle vitrine et que les industriels minimisent et que les responsables politiques ignorent ?....Encore une fois le risque sanitaire et environnemental. On produit sans avoir étudié l’impact sur la santé des citoyens et sur l’environnement, on n’a pourtant pas oublié le drame de l’amiante.
Certes les nanoparticules sont partout dans votre environnement, comme se plaisent à le dire ceux qui veulent minimiser le risque, bien avant les gaz d’échappement des voitures, dans toute combustion du bois, la fumée contient des nanoparticules, mais l’industrialisation fait exploser le nombre de nanoparticules nouvelles et il est impératif d’évaluer la dangerosité de ces nouveaux produits et il faut faire vite, de ce fait en 2008 deux publications de toxicologie sont parues et elles font le point sur les voies de pénétration dans l’organisme : comment retrouve-t-on des nanoparticles, ou leur dérivé chimique dans les zones profondes du cerveau comme le striatum et ce cervelet qui sont des zones clefs dans les maladies neurodégénératives.
Les nanos particules ont tendance à s’agglomérer et du fait de leur nouvelle taille ne pas pénétrer dans l’organisme, alors pourquoi certaines franchissent-elles la barrière cephaloméningée chez des
rats exposés en laboratoire ? Cette membrane est réputée comme infranchissable pour protéger le
cerveau, l’organe le plus fragile et essentiel la mort cérébrale est médicalement le signe de décès
d’un individu).
Et qu’en est-il de la protection des travailleurs qui produisent ces nanoparticules et ceux qui les utilisent pour fabriquer les produits finis, sont-ils suffisamment protégés puisque le risque n’est pas chimique, il s’agit de maitriser ce nouveau danger d’exposition pour ceux qui travaillent et ceux qui consomment souvent à leur insu ; il est temps de réagir et d’alerter !
Que sont ces nanosparticules quels sont les dangers qu’elles font courir, qu’elle réglementation appliquer pour contrôler cette déferlante ?
Josiane Fontaine.