Thématiques


Agriculture, OGM

Air - Eau

Arbres, sites et paysages

Climat

Communication

Déchets

Décroissance

Démographie

Energie

Nanotechnologies

Nuisances hertziennes

Risques Industriels

Santé

Société

Transition

Transport

Urbanisme

Le Site national :

Dernière réunion


Mercredi 27 Novembre 2024 : Rencontre-débat « L’eau et les gravières »


Derniers articles


A69 : Non-décision du tribunal !


Mise en péril de la ressource en eau dans la vallée de Basse Ariège


Les grands travaux liés aux déchets en Haute-Garonne


Une autoroute ‘routière’ (A69), peut en cacher une autre, ‘ferroviaire’ (LGV Bordeaux-Toulouse)


Tour Occitanie : Réponse au promoteur


Chanson pour l’annulation de l’autorisation environnementale de l’A69 (sur l’air de « La Montagne » de Jean Ferrat)



Clochemerle autour d’un Mac Do dans le nord-est Toulousain




Par Pierrette Thirriot

Les élus, chacun le sait, veulent le bien de leurs concitoyens, ils veulent surtout être réélus et à ce titre tous les prétextes sont bons pour avancer des idées géniales qui feront, pensent-ils, le bonheur de leurs électeurs.

Ainsi une bataille feutrée agite les villes du Nord Est toulousain : Villemur et Bessières qui toutes les deux appellent de leurs vœux l’implantation dans le territoire de leurs respectives communes, d’un « restaurant » MACDO autrement dit un « fast-food » car l’origine yankee doit être préservée...

VILLEMUR caresse depuis longtemps ce projet et à ce titre en revendique en quelque sorte « le droit d’aînesse », mais il y a les aléas qui font qu’il y a loin de la coupe aux lèvres et que Mac Do est tributaire du déplacement de l’enseigne LECLERC qui tarde à venir, ce qui l’attriste car sur le lieu-dit « Magnanac » le projet d’un collège est dans les cartons. Un collège : voilà en effet une clientèle d’ados qui augure du succès d’un fast-food très apprécié par la gente adolescente ! Bien entendu ces projets ne sont pas encore financés, les infrastructures non plus, donc il traîne alors qu’il attirerait une clientèle de consommateurs (« une chalandise » comme on dit) , dans une commune où de nombreux commerces et activités ont pignon sur rue. De plus, de nombreux emplois seraient créés ce qui est un argument de poids par les temps qui courent !!!

Cependant, le maire de BESSIERES a lui, pour sa part, des arguments et lui aussi aspire à l’installation d’un Mac Do dans sa commune dont selon lui les habitants seraient si heureux de se délecter d’une gastronomie « dont le succès est indéniable »,et qui serait le joyau convivial du centre commercial « les portes de Bessières » complexe à dimension humaine avec son Super U, ses nombreuses boutiques, etc. Ce temple de la consommation de masse doit ouvrir dans quelques semaines.
De plus, ce projet ne coûtera rien à la commune car les infrastructures ont été réalisées pour accueillir le centre commercial ce qui attirera sans aucun doute le fameux « restaurant ».

Enfin le « lycée Nord » qui devrait s’implanter à Bessières est un gage supplémentaire de profits à venir qui ne manqueront pas de faire saliver le responsable régional de Mac Do, qui attend pour déclarer sa flamme aux deux amoureux qui lui font une cour assidue.

La bataille de Clochemerle fait rage entre les frères et néanmoins concurrents qui ne manquent pas d’arguments pour séduire le représentant de la multinationale américaine dont le succès commence à subir quelques déceptions dans diverses points de la planète notamment aux USA où l’obésité pose de sérieux problèmes.

Par contre en France les amateurs existent, surtout les jeunes attirés par la modicité des prix, le coca et les frites, bref un bon petit casse-croûte pas cher, vite mangé, pas de temps perdu, bref l’efficacité à prix low-cost.

Qui va gagner cette noble bataille ?

Le suspense est énorme et sera certainement évoqué par les uns ou les autres au cours des mois à venir et des élections à venir elles aussi.
Comment en effet résister lorsqu’une enseigne de cette envergure promet en plus de son implantation des taxes, des impôts et des emplois.
Qu’importe la morosité des menus, la qualité gustative à peu près nulle, les consommateurs aiment bien cette halte conviviale et sans façon entre deux visites dans les boutiques ou à la sortie du collège et du lycée. Pas très recommandé par la diététique bien sûr, même franchement déconseillé, mais habituer la jeunesse à la malbouffe n’est pas un péché pour les édiles de Villemur et de Bessières : seul le court terme est désirable, jusqu’aux prochaines élections, l’avenir c’est trop loin il faut être efficace.

Qui va emporter le « morceau de big mac » ?... la suite au prochain numéro (…)


Publié le vendredi 26 juin 2015.