Le 12 juillet, Jean-Luc Moudenc a annoncé le lancement du projet de la Tour Occitanie sur l’emplacement de l’ancien tri postal de la SNCF qui jouxte la gare Matabiau le long du canal. Le maire veut délivrer le permis de construire en 2018 et dit vouloir naugurer la tour en 2022.
Cette tour ferait 150 mètres de haut pour 40 étages de bureaux, une centaine de logements, un hôtel Hilton et un restaurant panoramique. Ce serait donc un IGH (Immeuble de Grande Hauteur).
D’un point de vue économique, le coût au mètre carré d’un IGH est au moins le triple d’un immeuble de moins de 7 étages, du fait des réglementations de sécurité, incendie, performance énergétique. La conséquence en est de réserver l’accès à la haute finance, bien loin de la mixité sociale et d’entreprises d’un quartier attirant où il ferait bon vivre et travailler.
D’un point de vue environnemental, par son rapport entre surface et hauteur, un IGH est un gouffre énergétique à entretenir. D’un point de vue du paysage urbain, même s’il peut être un bel objet architectural en lui-même, il ne peut que défigurer une trame historique du cœur de Toulouse.
Pour le quartier, cette tour ne ferait qu’accentuer le désordre urbain de la gare. On sera bien loin d’un « nouveau quartier d’affaires comprenant près de 300.000 m2 d’activités tertiaires et 2 000 logements » que vante la mairie. Pour attirer des activités pérennes, il faut plutôt réfléchir à un quartier de la gare rénové et dynamique où il ferait bon vivre et travailler, à la taille humaine qu’a su conserver Toulouse, autour du canal, de places et de rues.
Rénover le quartier de la gare, ce n’est pas pour satisfaire l’ego de banquiers, d’élus et d’industriels !
Soirée débat animée par Richard Mébaoudj, porte-parole du collectif « Non au Gratte-Ciel de Toulouse » et Jean-Charles Valadier, commission transports des Amis de la Terre de Midi Pyrénées
A 20h30, salle Castelbou, voir la localisation