Pour ceux qui n’ont pas pu venir à notre soirée-débat du 27 novembre : « Le transport par trains ».
Mercredi 27 novembre les Amis de la Terre ont invité à un débat avec le collectif « Oui au train de nuit ». L’actualité est en effet toute chaude : de nombreux parlementaires se sont mobilisés lors du vote de la Loi d’Orientation des Mobilités, et l’État s’est engagé à produire d’ici juin 2020 une stratégie de redéploiement des trains de nuit. Le Secrétaire d’État aux Transports J.-B. Djebbari a ainsi précisé au Sénat le 20 novembre que « l’impératif écologique fait émerger de nouvelles perspectives économiques pour les trains de nuit. ».
Aujourd’hui, Toulouse dispose d’un train de nuit pour Paris, mais les horaires sont dégradés. Il n’y a plus de voitures-lits capables de séduire la classe affaire et les voitures sièges inclinables risquent d’être remplacées par des places assises rigides. Par ailleurs, depuis Toulouse, il faut toujours 6h de train (TGV ou autre) pour aller à Nantes, Nice ou Lille, 7h pour Strasbourg, 8h pour Brest. Une bonne alternative serait de voyager de nuit, c’est-à-dire sans perte de temps en dormant jusqu’à destination. « C’est un voyage de 800km en 1 heure : 1/2 heure pour s’endormir et 1/2 heure pour se réveiller », explique Stéphane.
Les trains de nuit renaissent déjà en Europe, grâce à l’opérateur autrichien ÖBB, ou encore par le volontarisme de la Suède. Ils pourront enfin se moderniser dans l’Hexagone si les villes le demandent à l’État, qui reste le principal décisionnaire. « Oui au train de nuit » appelle donc les sympathisants à alerter leurs candidats aux municipales à travers un questionnaire disponible sur https://ouiautraindenuit.wordpress.com
Toutes les communes comptent, dans toute la France, même les plus petites : le train de nuit est une des rares mobilités longue distance à pouvoir desservir en profondeur les territoires !
pétition de 160 000 signataires sur https://www.change.org/p/ouiautrain...
Un représentant CGT Cheminot a pu expliquer les difficultés communes avec le FRET : avant 2007 les entreprises nationales de toute l’Europe coopéraient par le passé pour pouvoir envoyer par exemple des wagons isolés jusqu’en Roumanie. Désormais les groupes publics nationaux sont en compétition et la SNCF préfère souvent favoriser Géodis, son groupe de fret par Camion.
Le collectif « Rallumons l’étoile » plaide lui aussi pour maximiser l’usage du réseau ferroviaire de jour et de nuit afin de réduire les coûts unitaires et offrir une offre de transport en commun plus attractive capable de desservir au-delà des centre villes par des RER dans un rayon de 70 km autour des métropoles.