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Golfech : Lettre aux élus de l’agglomération d’Agen




Le 26 septembre 2019

 Objet : Potabilité de l’eau de Garonne, et qualité de l’eau d’irrigation
balise de contrôle en continu de la radioactivité hydrotéléray de Boé en panne

 
 Madame , Monsieur, élu(e)s de l’Agglomération Agenaise
 
 En 1990 , les élus du Lot et Garonne , ont exigé et obtenu 4 préalables au démarrage de la centrale nucléaire de Golfech, dont l’analyse en continu, par une balise, de la radioactivité de l’eau de Garonne bue par les habitants de 7 villes de l’agglomération agenaise .
 La première balise dénoncée comme hors d’eau par Stop Golfech fut remplacée par une deuxième, inondable et enfin une 3e en 2003, la balise hydrotéléray de Boé.
Cette balise est la seule autour de Golfech à permettre une analyse en continu par l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) de la radioactivité gamma de l’eau potable bue par les habitants de 7 villes de l’agglomération agenaise.
 Selon l’IRSN via la CLI (Commission Locale d’Information) de Golfech un courriel du 31 juillet 2019 précise que cette balise ne fonctionne pas :

« L’IRSN travaille à sa remise en état au plus tôt mais doit préalablement régler des problèmes de nature administrative, l’opérateur du captage et l’entité administrative responsable ayant changé depuis la dernière convention conclue avec l’IRSN ».

La coordination Stop Golfech a obtenu ces renseignements suite à la divulgation par la presse le 24 juillet de l’étude de l’ACRO (Association de Contrôle de la Radioactivité de l’Ouest )spécifiant que de nombreuses villes buvaient de l’eau ayant du tritium dont 7 de l’agglomération agenaise. Nous avons interrogé l’IRSN qui nous a dit alors que la balise de surveillance en continu ne marchait pas depuis janvier 2019 (un technicien de l’IRSN au téléphone le matin du 29 juillet, puis annoncée en panne depuis avril, le lendemain, par un responsable de l’IRSN). Cela signifie que depuis 6 mois au moins il n’existe plus de contrôle en continu de la potabilité de l’eau de Garonne bue par environ 50000 habitants de votre agglomération.

Nous nous interrogeons :
 en tant qu’élu(e) responsable de l’agglomération agenaise avez-vous été informé (e) de cette situation critique ?
 si oui pourriez-vous nous faire parvenir les délibérations allant dans ce sens ?
 Dans le cas contraire, trouvez-vous normal de ne pas en avoir été informé ?

Merci de nous en donner la raison dans les meilleurs délais.
 Avez-vous entrepris des démarches pour solutionner le problème : nouvelle convention signée avec l’IRSN, réparation etc...

C’est un problème de santé majeur de veiller à ce que les habitants de l’agglomération agenaise puissent bénéficier d’un contrôle en continu de la radioactivité de l’eau potable issue de Garonne. En effet Bruno Chareyron, Ingénieur en physique nucléaire, Directeur du Laboratoire CRIIRAD (Commission de Recherche Indépendante et d’Information sur la Radioactivité) précise : « Les centrales rejettent du tritium en grande quantité. On va donc en retrouver dans la flore et dans la faune aquatique, puis par l’irrigation, dans les cultures et in fine dans les êtres humains. Il n’y a pas de seuil d’innocuité en matière de radioactivité. Plus on est exposé, et plus les risques sont importants. Rejeter du tritium, c’est augmenter les risques pour la faune, la flore et les êtres humains. »
Mme Thièse, docteur et directrice du laboratoire vétérinaire de Montauban, avait repris l’étude National Radiological Protection Board derived emergency reference levels for the introduction of counter measures (...) dès 1990 : "on sait qu’une très faible concentration d’Iode 131 (quelques dizaines de becquerels par l, les rejets d’iode sont souvent issus des hôpitaux…) suffit pour qu’un enfant de 1 an consommant régulièrement cette eau, atteigne en une année la dose maximale admissible d’irradiation ».
C’est par ailleurs un problème pour l’agriculture du département. Sans contrôle de la qualité des eaux de Garonne l’irrigation est à la merci de pollutions radioactives potentielles .Celles ci sont en capacité de disqualifier les productions locales comme l’ont connu par le passé les fraises lot et garonnaises lors du nuage de Tchernobyl ;
Confiants dans votre souci d’empêcher ces conséquences et de protéger prioritairement la santé des habitants de votre agglomération et notamment celles des enfants plus vulnérables, nous vous adressons nos sentiments les meilleurs
 
Vivre Sans le Danger Nucléaire de Golfech (47) pour la coordination Stop Golfech : Monique Guittenit , André Crouzet, stopgolfech47@orange.fr merci de nous répondre à cette adresse
 France Nature Environnement 82 : Jean-Pierre Delfau
 Sortir du Nucléaire 82 : Serge Recly
 Association Française des Malades de la Thyroïde : Chantal Lhoir
 Amis de la Terre Midi-Pyrénées : Daniel Roussée, Marc St Aroman
 Réseau Citoyen de Surveillance Radioactivité de Golfech : Dupin Jean Louis
 SEPANLOG : Pierre Salane
 ATTAC 47 : Jean Michel Armagnac
 Colibris 47 : Anne Loubriat
 Collectif Climat Agen : David Arlabosse
 Confédération Paysanne 47 : Crouzet Christian
 Horizon Vert : Marc Sève
 Au fil des Séounes : Péré Bernard
 ANV Action non-violente Cop 21 - Lot et Garonne : Florian Duffau
 Enercit 82 : Jean-François Saint-Hilary
 Alternatiba 82 : Christian Lagasse
 Gilets Jaunes Agen : Chantal Quillot-
 Agir pour le Vivant : Françoise Lenoble


Publié le lundi 30 septembre 2019.