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Vendredi 14 Février 2020 : NUCLÉAIRE mon Amour, ... la SOUS-TRAITANCE




Retour sur la réunion publique du 14 février NUCLÉAIRE mon Amour, ... la SOUS-TRAITANCE par Elsa Boudy

Animée par Gilles Reynaud, un homme remarquable.

Il est chef de chantier chez ORANO (ex AREVA) Démantèlement et Services
à la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) et syndicaliste de Sud Énergie.

Gilles a co-créé l’association MZC, [« Ma Zone Contrôlée »>http://www.ma-zone-controlee.com/]] qu’il préside et sur le site de laquelle il alerte et témoigne de la dégradation des conditions de travail pour les sous-traitants de la filière et ses conséquences.
Selon MZC, les salariés sous-traitants du nucléaire « effectuent 80 % des activités nécessaires au parc nucléaire » et prennent « 80 % des doses » d’irradiation. Ils sont « victimes de la majorité des accidents de travail (souvent non déclarés ou minimisés par l’employeur) ». Concernant les appels d’offre, Gilles signale qu’« il y a une mise en concurrence déloyale des sous-traitants », qui dépendent de conventions collectives différentes : Propreté, Syntec, etc. Ce qui favorise systématiquement le moins disant social.

A ce titre, il a été auditionné en 2018 par la Commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires à l’Assemblée Nationale. Où il a déclaré : « c’est du low cost ! ».

Cela lui a valu une mise à pied de 5 jours par son employeur. Il contestera cette sanction devant le conseil des prud’hommes de Nanterre en avril prochain.

Il nous pose de bonnes questions :
 Peut-on laisser l’industrie nucléaire faire du dumping social aggravant les risques déjà très élevés pour la santé des personnels et pour la sûreté des installations ?
 Peut-on laisser les savoir-faire du nucléaire s’évaporer au fil des départs à la retraite, sans transmission correcte faute de formation du personnel arrivant ?
 Faut-il démanteler les centrales arrivées en fin de vie, sachant que l’opération mettra en danger les travailleurs, augmentera la pollution radioactive ainsi que le volume de déchets ?
 Faut-il continuer à enfouir sous terre des déchets sachant que l’on en perdra de fait immanquablement le contrôle ?

Il nous a exposé tout cela de manière très documentée et détaillée et nous avons appris beaucoup.

L’arrêt du nucléaire doit se faire avec les travailleurs du secteur et non contre eux.

Gilles a choisi de lutter de l’intérieur, c’est courageux. Des collègues l’accusent de mettre en danger leur emploi et la direction de « bousiller » le « business »… A nous de le soutenir !


Appel à la réunion :

Réunion publique d’information et débat avec Gilles Reynaud de Ma zone contrôlée, collectif de salariés militants sous-traitants de l’industrie nucléaire française.

Ils sillonnent la France en caravane et huit mois par an. Destination : les centrales nucléaires de tout l’Hexagone qui ont besoin d’intervenants en zone à risque pour la maintenance annuelle.
Des journées de 12h, une vie sociale à réinventer à chaque étape. Puis ils repartent. 600 km dans la nuit, vers la centrale suivante.
On les appelle les « nomades du nucléaire ». Ce sont eux qui supportent plus de 80% de la dose collective annuelle d’irradiation reçue dans le parc nucléaire français.
Ils sont près de 30 000 en France, des intérimaires qui travaillent pour des entreprises prestataires. Car aujourd’hui, les sous-traitants assurent 80 % des activités de maintenance des centrales, contre 50% au début des années 90. Alors que les durées d’intervention ont été réduites par deux, pour effectuer toujours les mêmes tâches.
Résultat : ces nomades passent de plus en plus vite de centrale en centrale, ne bénéficiant ni des protections ni des formations requises.

L’association Ma Zone Contrôlée milite pour faire entendre la voix des salariés de la sous-traitance au sein de la filière nucléaire. L’association siège dans plusieurs Commissions Locales d’Information (CLI). Gilles Reynaud a été auditionné l’an dernier dans la cadre de l’enquête parlementaire POMPILI pour l’amélioration de la sûreté et la sécurité des installations nucléaires. Cette audition lui a valu 5 jours de mise à pied sans salaire. Il est au tribunal pour contester cette sanction discriminatoire et disproportionnée.

À 20h30, salle Osète-Duranti à Toulouse (6 rue du Lieutenant-Colonel Pélissier - métro Capitole ou Jean Jaurès)

Entrée libre et gratuite.

Soirée co-organisée par les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, L’Université Populaire de Toulouse, Alternatiba, EELV, ATTAC et le Réseau Sortir du Nucléaire.


Publié le mercredi 25 mars 2020.