avec le Général Francis LENNE et Patrice BOUVERET de l’Observatoire des Armements / CDRPC
Le Général Lenne nous encourage toutes et tous à écrire au Défenseur des Droits, comme lui-même et les Amis de la Terre Midi Pyrénées l’ont fait pour dénoncer la mise en danger de chacun de nous par cette loi.
Les missions du Défenseur des droits : Créé par la loi du 29 mars 2011, le Défenseur des droits est une autorité indépendante de rang constitutionnel qui reprend les missions exercées auparavant par 4 autorités administratives indépendantes distinctes : le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) et la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE).
Le Défenseur des droits exerce une mission de protection des droits et libertés. Ainsi, il peut être saisi directement et gratuitement par toute personne physique ou morale :
– Qui estime être lésée par le fonctionnement d’une administration ou d’un service public ;
– Qui estime être victime d’une discrimination directe ou indirecte, prohibée par la loi ou par un engagement international, que l’auteur présumé de cette discrimination soit une personne privée ou publique ;
– Qui est victime ou témoin de faits dont elle estime qu’ils constituent un manquement à la déontologie par des personnes exerçant une activité de sécurité sur le territoire de la République ;
– Qui considère que les droits fondamentaux d’un enfant ou d’un adolescent ne sont pas respectés ou qu’une situation met en cause son intérêt.
Document en version Open Office :
Document en version Microsoft Word :
Retrouvez l’article de Patrice BOUVERET : Le Traité d’interdiction : un outil pour l’élimination des armes nucléaires
RETOUR sur le désarmement nucléaire
Un témoignage de Françoise Noiret, des Amis de la Terre Midi-Pyrénées
Voilà 5 ans déjà, en 2013 que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution pour consacrer cette journée du 26 septembre à la prise de conscience de la menace nucléaire mondiale. Aussi, les Amis de la Terre MP en collaboration avec les Amis du Monde Diplomatique, l’Université Populaire de Toulouse, le Mouvement de la Paix et le Réseau Sortir du Nucléaire, ont décidé d’organiser une conférence autour de ce thème.
Tout un programme. Je vous avoue franchement que j’appréhendais un peu cette soirée. Anxiogène, l’armement, de plus nucléaire, fait peur ! Et parler de défense militaire, rien de passionnant !
J’ai été surprise de voir arriver notre Général à la retraite, en toute simplicité, plein d’entrain et des arguments pleins les poches avant même de commencer sa conférence. Motivé le gars ! Toute sa vie dans l’armée ça vous marque un homme ! Avec autant de passion concentrée, on ne peut qu’écouter, apprendre et se faire une idée.
Le 7 juillet 2017 a été adopté à l’ONU un traité international d’interdiction des armes nucléaires, approuvé par 122 états. Un grand pas, mais pour rentrer en vigueur, 50 pays doivent le ratifier. Les pays signataires s’engagent à ne pas fabriquer, stocker ou utiliser des armes nucléaires.
L’histoire de l’armement nucléaire et de ces effets, nous a tous laissé un traumatisme dont nous avons bien du mal à nous remettre des générations plus tard. Hiroshima, Nagasaki, mais aussi les conséquences sur les populations et leur environnement des essais nucléaires dont nous commençons tout juste à entendre parler.
Armes de dissuasion ? L’ennemi éventuel n’attaquerait pas les pays qui ont cette arme ? Mais que faisons-nous de nos bombes contre le terrorisme, les guerres civiles, les cyberattaques ? Les utiliser reviendrait à s’autodétruire et aucun pays ne veut en arriver là.
Plusieurs incidents, nous ont fait pourtant frôler la catastrophe, à grands renforts de mensonges. La dernière en date entre Trump et Kim Jong Un, du bluff ?
Lors de la remise du prix Nobel de la Paix à l’ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear weapons, Campagne Internationale pour abolir les armes nucléaires) en décembre 2017, la France, le Royaume Uni et les Etats-Unis n’ont pas envoyé leurs ambassadeurs !
Dénonçons la loi de programmation militaire qui prévoit en France d’investir le double dans cette arme en passant de 5 à 10 milliards d’euros annuels dans les prochaines années.
Alors, perso, je suis convaincue que nous devons nous exprimer pour que la France ratifie le traité du 7 juillet 2017 et nous débarrasse ainsi de cette arme de destruction massive pendant qu’il est encore temps. Et chacun peut agir :
– Rassemblements divers organisés par, entre autres, le Réseau Sortir du Nucléaire tout au long de l’année.
– Demander à sa banque si elle participe au financement des armes nucléaires (BNP, AXA, Crédit Agricole, Natixis, Société Générale). Si oui, en changer et le faire savoir.
– Interpeller vos élus
– Tout simplement, refuser de voter pour un candidat qui inscrirait encore l’armement nucléaire dans son programme !
Invitation à la soirée :
Soirée co-organisée dans le cadre de Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires par les ATMP, les Amis du Monde Diplomatique, l’Université Populaire de Toulouse, le Mouvement de la Paix 31, le Réseau Sortir du Nucléaire.
En 2013, l’adoption d’une résolution par l’Assemblée générale de l’ONU consacrant la journée du 26 septembre à une prise de conscience de la menace nucléaire mondiale, devrait cette année avoir encore plus de résonance suite aux invectives et menaces ouvertes d’emploi d’armes nucléaires en Asie du Nord-est.
Jusqu’ici, la pensée dominante a écarté le débat sur ce sujet, considérant que le danger des armes nucléaires appartenait au passé et que la politique de dissuasion protégeait les États disposant de cet arsenal.
Mais le regain de tension liée aux postures d’une Corée du Nord nucléarisée et d’un Président des États-Unis menaçant nous place face au risque nucléaire de cette escalade militaire. Le danger est ainsi revenu au devant de la scène, un danger, qui, s’il devenait une réalité, aurait des conséquences irrémédiables pour l’ensemble de la planète.
Plus que jamais, cette journée pour l’élimination totale des armes nucléaire doit être l’occasion d’une réflexion sur les raisons qui opposent la majorité des États qui ont signé un Traité d’interdiction des armes nucléaires (préliminaire à l’élimination de ces armes) et une minorité d’États (dont la France, la Russie, les États-Unis et la Corée du nord) qui rejettent ce traité, au prétexte qu’il viendrait déstabiliser la sécurité internationale …
Il est temps que ce débat s’ouvre pleinement en France :
quelle sécurité garantit ce credo de la dissuasion ?
pour quels dangers ?
quel coût pour les français - moral, financier, écologique ?
à 20 h 30 à la salle du Sénéchal
17, rue de Rémusat à Toulouse (métro Capitole)
Entrée libre.