Dans le cadre de la concertation préalable du public pour la révision du plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération toulousaine, nous avons déposé l’avis suivant :
Réduire la pollution due aux transports (source majeure et reconnue d’émissions de NO2) implique de réduire drastiquement le trafic routier, en particulier celui des voitures particulières, et donc :
1) De développer considérablement les transports en commun (TC)
Ceci n’est évoqué que dans le seul axe « Renforcer l’offre de TC et faciliter l’intermodalité » action N°2 Renforcer significativement l’offre TC (train, bus) aux habitants de la périphérie de l’agglomération toulousaine.
Mais rien de concret n’a été réellement proposé à part un état des lieux à venir (alors que le constat est connu), une enquête sur les déplacements des ménages prévue par Tisseo en 2023-24 ….
L’idée d’un projet de RER, seule véritable alternative pour les habitants de la périphérie, évoqué à plusieurs reprises lors de l’atelier, n’a même pas été repris et discuté, alors que l’association « Rallumons l’étoile » le propose depuis plusieurs années, avec 13 communes de l’agglomération engagées.
2) De ne pas encourager le trafic routier
Or comme souligné fin juin au copil PPA, les projets routiers de Toulouse-Métropole « Jonction Est » et « BUSCM » (Boulevard Urbain du Canal St Martory) vont inévitablement, en facilitant la circulation et selon un phénomène bien connu, aboutir à une augmentation du trafic !
Il est donc pour le moins ambivalent de porter ces projets tout en prétendant œuvrer pour la réduction de la pollution atmosphérique….
3) Par ailleurs en ce qui concerne le transport aérien
Se limiter à la réduction des émissions au sol et liées au bâti est dérisoire…si on ne s’attaque pas au trafic aérien et à sa déréglementation.
Nous n’avons apporté des commentaires que sur les transports. Mais dans tous les domaines et il serait important avant toute prise de décision, avant toute mise en œuvre de vieux projets, et compte tenu de ce que nous savons aujourd’hui de pouvoir en mesurer les effets sur le climat et le vivant. Nos pays dits « riches » mettent déjà en danger les pays du Sud, nous ne pouvons continuer sans porter la responsabilité de nos actes. Artificialisation, déni de démocratie, projets incohérents, il est grand temps d’arrêter le greenwashing et de passer aux vraies alternatives écologiques et soutenables pour toutes et tous. Toutes ces réunions sont intéressantes mais peu efficaces en terme de réactivité.