L’association « Plus Jamais ça, ni ici ni ailleurs » ne s’associera à aucune des manifestations du 21 septembre 2012.
L’an dernier, nous avons rejoint à pied le rond-point du 21 septembre et le site de l’explosion pour symboliser notre souhait de voir édifier par la mairie de Toulouse un mémorial commun aux sinistrés et salariés, destiné à édifier les générations nouvelles sur la question des risques industriels.
A ce jour, le projet réalisé par la Mairie se résume à un objet commémorant non identifié, excluant toute forme de réflexion et d’explication.
Malgré les nombreuses propositions exprimées lors des réunions des années passées, un énorme quiproquo semble s’être glissé entre la mairie et certaines associations de riverains ; aucun lieu pédagogique assurant la fonction de « Mémorial » ne semble en cours d’étude.
Il va falloir qu’on nous explique par quel prodige les pouvoirs publics tentent sérieusement d’éviter des catastrophes à venir avec la sculpture réalisée aujourd’hui.
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AZF… suites !
par Rose Frayssinet
Alors que s’annonce le rendu du jugement en appel d’AZF pour le 24 septembre, l’organisation citoyenne Plus Jamais ça ni ici ni ailleurs Croix de Pierre invite à Toulouse les acteurs de la Coordination nationale des associations riveraines des sites Seveso. Ils se réuniront en séminaire de travail les 23-24 septembre pour faire des propositions de modifications de la loi Bachelot qui réglemente depuis 2003, suite à la catastrophe toulousaine, l’urbanisation autour des Sites SEVESO. Jugée insuffisante et rétrograde par de nombreuses associations, cette loi fait reposer sur la collectivité et les habitants le coût des renforcements et de protection de leur habitation, alors que les exploitants des usines se voient offrir une législation dimensionnée à leur intérêt, sans réelle obligation de réduire les risques à la source. C’est exactement la conclusion de notre article de la Feuille Verte de septembre 2004 : « cela revient à faire payer le contribuable pour sécuriser le périmètre d’activités des industriels ».
Ces délégations et les Amis de la Terre s’associeront au rassemblement devant la cour d’appel qui se tiendra salle Mermoz le lundi 24 septembre à 14h pour le rendu du jugement en appel. Le caractère particulier de cette décision de justice fera école dans un sens comme dans un autre. Rappelons qu’en première instance, une relaxe générale avait été prononcée, alors que le tribunal mettait la lumière sur de nombreuses et énormes fautes de l’industriel « Responsable… mais pas coupable… ? ».